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Alors......voilà !
28 août 2007

Portraits sonores mêlant différents contextes de la ville

Objectif :

Réalisation de portraits sonores, qui combinent différents univers, ambiances. (Contexte public : l’espace urbain , Contexte privé : micro - lieu, dialogue avec l’individu , ses mouvements) Travailler les rapports  d’échelles entre l’espace et le temps du lieu.  Création d’espaces temps.

Relevés de l’activité acoustique d’une ville et compositions d’atmosphères et d’images acoustiques.

Ecouter avec une attention redoublée tout ce qui peut être entendu.

Constituer une banque sonore qui amène le public à modifier « sensiblement » son écoute ordinaire en milieu urbain.

Direction aussi vers la mise en avant de la communication interpersonnelle par le son.

                [ Communication inter personnelle à partir du son :

                -     com. verbale (laissant de coté la part linguistique signifiante)

-          Com. vocale non langagière

-          Com. sonore non verbale (gestes sonores directs et indirects)

                                prêter attention                                    - dimension contextuelle

- phénomènes d’interactions

- capacité consciente ou non qu’on les acteurs récepteurs de déformer le code de référence, sont émission , ou réception ainsi que de produire plus d’une signification en même temps.]

Essayer de rentre visible le réel autrement, penser autrement la question de la représentation c'est-à-dire les formes qui rendent visibles le réel : le son nous permet de comprendre que le visible ne se réduit pas à de l'image.

Comment redessiner l’espace à partir du son ? Comment le son rend t il compte des flux qui traversent et constituent la ville ? 

« Chercher l’identité sonore de la ville, c’est commencer par agir  « in auditu » sur la culture de l’oreille, sur la nature de l’écoute et sur la reconnaissance des qualités sonores du paysage urbain. » Pascal Amphoux

Méthode

Je récolte différentes ambiances sonores de lieux dans la ville. La finalité de cette collecte  est de constituer plusieurs morceaux, comparables à des portraits sonores. Par le mixage de différents lieux, événements composer des espaces temps.

Dans un premier temps il est important de déambuler dans différents lieux, espaces, de la ville et sélectionner des lieux par leur qualité sonore. Ecoute attentive du son récolté. Sélection des séquences.

Certaines questions ce sont posées. Comment repérer les espaces publics qui sonnent bien dans une ville, ceux qui lui confèrent une identité sonore ? Ici j’ai privilégié les moments d’interactions, de dialogues, quand on entrevoit une communication.

Dispositif

Pour l’instant l’objectif est de proposer une sorte de brouillage sonore global en diffusant simultanément ces portraits ainsi composés à travers des sources différentes, tout en permettant de se rapprocher plus particulièrement d’une source pour se concentrer sur un portrait et se laisser immerger par l’espace proposé. Ce système de diffusion entraîne alors une perception différente selon le point où l’on se situe dans l’espace. Proposer une masse sonore globale dans laquelle le visiteur intervient. le placement de l’oreille dans l’espace décompose alors cette masse sonore en plusieurs éléments distincts.

Remarques 

La possibilité de l'enregistrement pose la question des moyens de diffusion de l'enregistrement : qui diffuse quoi et comment, dans quel contexte et à quel public ? Quel est le dispositif qui diffuse l'enregistrement ? Qui construit et manipule le dispositif ? Cela nous renvoie à des questions qui vont bien au-delà du domaine musical et interrogent les fondements même d'une société dont l'instrument de communication principal est le système médiatique. Les médias sont les supports techniques qui re-présentent la réalité après son enregistrement. Ce qui est fondamental dans le rapport de l'œuvre d'art au développement technologique n'est peut-être pas tant la possibilité de la reproductibilité, que la possibilité antérieure que cette reproductibilité présuppose : l'enregistrement du réel et les formes de transmission qu'il implique.

Il va aussi interroger les nouveaux modes de diffusion, et donc d'existence publique de l'œuvre d'art, que ces appareils produisent. Le musicien n'est alors plus seulement un musicien, il devient aussi un plasticien : il pense l'espace de représentation de sa musique. L'installation qui organise autour du spectateur un dispositif spécifique de représentation de la pièce musicale matérialise à sa manière ce passage du musicien au plasticien. Le geste du plasticien consiste à penser l'espace d'apparition de l'œuvre, son espace de représentation. Le travail de l'artiste va donc porter à la fois sur l'œuvre produite et sur l'espace de son apparition, ces deux dimensions pouvant aller jusqu'à se confondre : le travail sur l'espace peut lui-même devenir le lieu d'émergence de l'œuvre. (à partir du travail de Alain de Filippis)

L'espace produit par le son est un espace de représentation, un espace virtuel. Mais cet espace virtuel est produit à partir du lieu réel, indissociable du lieu réel et cependant irréductible à celui-ci. Il ne s'agit pas du même virtuel que le "virtuel" dont nous entendons généralement  parler. Ce dernier n'est que le virtuel d'une image coupée de la réalité qu'elle est supposée re-présenter, coupée parce qu'elle ne re-présente qu'à distance du lieu de l'enregistrement. Apo33

Références : Pierre Henri la ville, Lionnel Marchetti, Jérôme Noettinger, Bernard Heidsieck, John Oswald, James Brown, Metamkins, Luc Ferrari, Steel Reich la ville , Le groupe futuristes, le Cresson.

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