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Alors......voilà !
27 août 2007

Performance du tabouret : La rue comme lieu même d’un théâtre.

Enoncé :

Il s’agit de se promener dans la ville de Grenoble d’ intervenir dans l’espace public.

Intervenir de façon à modifier la perception du réel, changer la façon dont on perçoit une chose.

Lieux, Repérages :

La première étape a été consacrée à l’observation des situations, des lieux, des comportements, etc.…pour ensuite mettre en place une intervention. J’ai commencé à déambuler dans Grenoble. J’ai choisi de prendre la rue comme le lieu même d’un théâtre.

Dispositif :

L’action consiste à se déplacer avec son tabouret pliable et s’installer à observer les gens. Un certain nombre de lieux ont été retenus comme les laveries automatiques, des vitrines d’où l’on peut voir les passantes faire leur shopping, des terrasses…

Conclusion, Choix :

Après une première déambulation à travers le centre de Grenoble, je me suis aperçue que deux sortes de « cinéma de rue » sont possibles. D’une part celui qui observe les individus de l’autre cotés d’une vitre (vitre d’un café, d’un salon de coiffure, d’une boutique) et d’autre part celui qui observe les gens directement dans la rue . Création de situations étranges et absurdes. 

Remarques :

La performance s’est déroulée à six personnes. Finalement, observer les personnes dans les laveries n’est pas évident puisque les  vitrines sont souvent saturées d’inscriptions et rendent l’observation difficile.

Le fait d’être assis sur un tabouret a pu faire penser à une certaine passivité par rapport aux personnes observées qui, la plupart du temps, travaillaient. La  situation n’a pas été toujours bien perçue puisque l’objectif était tout simplement d’observer ce qui se passait autour de nous, de nous y intéresser (et sortir de notre bulle) et  aussi faire comme si on regarde un film. La performance à provoqué des réactions, des questions. A chaque fois les retours, les impressions ont été très différents. 

Sous une autre forme la question de la surveillance pourrait être soulevée par un principe équivalent,dans une société où la vie privée existe de moins en moins, bien qu’ici le marcheur peut accélérer le pas ou passer derrière pour ce soustraire à ces gens qui observent.

Etre observé exacerbe la conscience que l’on a de notre corps et des gestes que l’on pose.

Etre sous le regard du public implique pour chacun la mise en œuvre d’une foule d’artifices pour conserver son intimité, sa « bulle », pour se protéger.

L’espace public est aussi l’espace des apparences, du faux semblant et de la mise en scène. (le passant obéit à des règles, se met en présentation,..)

Se mettre sous les yeux d’un public engage souvent à changer de posture, conscient ou non de la présence du public, se fait se tenir plus droit, fait marcher à un certain rythme. Il y a comme la construction d’un masque. Le comportement est le masque derrière lequel on se cache. Le passant à son personnage public.

Tabouret1

http://carnetdeprojets.canalblog.com/albums/_la_rue_comme_lieu_meme_d_un_theatre_/index.html

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